LA SITUATION ACTUELLE : LES LIMITES RENCONTRÉES PAR L’ASSAINISSEMENT CONVENTIONNEL
Les toilettes à eau et l’assainissement conventionnel ont permis d’atteindre un confort quotidien et sanitaire indéniable. Cette approche qui fait référence d’un point de vue technique et culturel pose néanmoins les 3 problèmes suivants :
- Le gaspillage, les toilettes à eau consomment 20% de notre eau potable qui est pourtant une ressource limitée et coûteuse. Malgré l’installation de chasses d’eau plus économiques et de quelques systèmes basés sur la récupération d’eau de pluie, cette pratique reste un non-sens environnemental et économique.
- La pollution, l’approche conventionnelle génère une charge financière conséquente et un important volume d’eaux usées. Les stations d’épuration produisent des boues qui selon les cas sont compostées, incinérées ou enfouies et de l’eau résiduelle partiellement traitée (coliformes fécaux, nitrates…). L’eau est rejetée dans les cours d’eau et contribue à la dégradation de la qualité de l’eau et à l’eutrophisation des milieux naturels. Le changement climatique et le risque de manque d’eau dans les rivières accentuera cette situation.
- La pression financière sur les ménages non raccordés à un réseau d’assainissement qui sous la pression des SPANC [Service Public d’Assainissement Non Collectif] sont incités à installer des équipements (micro-stations, filtre à sable…) coûteux (+/- 10 000 €). Concernant les micro-stations, leurs performances posent question1 et de nombreux litiges existent désormais entre usagers et prescripteurs…