
Pierre & Terre a eu le plaisir et l’honneur d’organiser la deuxième édition de la Journée Scientifique du Pays du Val d’Adour hier jeudi 13 novembre.
Après l’ouverture des festivités par Jean-Louis Guilhaumon, Président du Pays, la matinée s’est consacrée aux avancées et enjeux du Plan Climat du PVA.
À la suite de l’entrée en matière de Frédéric Ré, Président de la Communauté de Communes Adour Madiran, Tom Avezard a abordé les quatre axes de la stratégie de la CCAM dans le cadre de son PCAET (Plan Climat Air Énergie Territorial), se déclinant en 28 actions.
S’en est suivie une présentation de Paul Neau, de l’association négaWatt. Physicien de formation, il est le co-auteur de guides de référence sur l’énergie éolienne et photovoltaïque, responsable d’un bureau d’études environnementales et membre de SOLAGRO.
Il a gratifié l’assistance d’une présentation par le menu du scénario négaWatt, dans toutes ses composantes, véritable système de transition énergétique, à la fois réaliste et soutenable et s’appuyant sur trois principes clés : sobriété, efficacité et caractère renouvelable.
Les quatre types de sobriété, les quatre types d’efficacité et les différents types d’énergies renouvelables ont été abordés, pour dresser un panorama complet de la question de l’énergie dans toutes ses dimensions.
Les interventions de l’après-midi ont pour leur part plus précisément concerné le déploiement du photovoltaïque dans le PVA.
Paul Neau a d’abord animé un quizz bienvenu autour des idées reçues sur le photovoltaïque et les énergies renouvelables, avant de laisser la parole à Pascal Levieux et Vincent Marty, des Amis de la Terre du Gers.
Face aux questions que pose la potentielle transformation énergétique du département, ils nous ont partagé les analyses et outils de leur études sur le photovoltaïque dans le Gers, afin d’échanger sur la complexité de cette transformation sur le territoire.
Les résultats de l’enquête prospective menée par leur observatoire sur l’agrivoltaïque dans le Gers ont ainsi donné lieu à un débat d’idées stimulant.
Yann Verhoye, de Phare Ouest Énergie, a clos les interventions avec une présentation de cette Communauté d’Énergie Citoyenne.
Son projet d’unité de production d’énergie renouvelable sur le territoire ouvre la possibilité émancipatrice d’une autoconsommation collective adossée à une gouvernance locale.
Les participants ont pu prolonger leurs échanges de manière informelle avant notre deuxième soirée de ciné-débat du festival international Alimenterre.
À 18h, a donc eu lieu la projection du documentaire Seeds of dignity, réalisé par Ali Alsheikh Khedr, mettant le blé en vedette.
En s’intéressant aux actions de Buzuruna Juzuruna, ferme-école située au Liban, le film révèle comment le contrôle de notre alimentation est la clé d’une véritable liberté et d’une autosuffisance.
Un repas de circonstance, préparé par la fine équipe de cuisinières bénévoles du Théâtre Spirale, a régalé les participants avant la deuxième projection, à 21h, de À la vie, à la terre : Cameroun, la terre des femmes, réalisé par Sébastien Daguerressar, Stéphanie Lebrun et Chloé Nabédian.
Poumon de la planète, réserve de biodiversité, rempart contre la montée des eaux, la mangrove du Cameroun est aujourd’hui menacée par les coupes sauvages et le dérèglement climatique.
Le film propose un regard sensible sur celles et ceux qui affrontent les bouleversements climatiques et s’efforcent de s’y adapter, en composant avec le jeu des multinationales faisant leur beurre des palmiers à huile, bananiers et cacaoyers du territoire.
Chaque projection a été suivie d’une présentation de Jules Wilkens, sociologue haïtien, autour de sa thèse de doctorat, portant sur la transition écologique dans les jardins partagés urbains (à Toulouse et dans les Antilles françaises – Martinique et Guadeloupe).
Ses recherches portent sur les relations entre les pratiques de jardinage, les sols urbains, et les dynamiques sociales et écologiques en ville.
Il étudie en particulier les formes de réappropriation du sol par les habitants à travers l’agriculture urbaine et les jardins partagés urbains. Sa démarche se veut interdisciplinaire, à la croisée de la sociologie, de l’écologie urbaine et de l’agronomie des sols.
Sa présentation a souligné le caractère multidimensionnel de l’objet jardin, ainsi que la portée profondément libératrice du jardinage dans les contextes qu’il a été amené à observer et étudier.
Comme de coutume, les discussions se sont prolongées de manière informelle autour d’une infusion offerte par l’association.
En bref : encore une journée bien remplie sur le site de l’écocentre !














